Zoom sur les refuges face à l’abandon !

Message contre l'abandon : l'abandon ne devrait jamais être une option.

Vous pensiez que l’abandon prendrait (enfin) des vacances cette année ? La vérité, vous la connaissez ! Pendant les vacances estivales, l’abandon sévit de nouveau. Une année particulière pour les refuges qui subissent une situation dramatique, mais surtout, inédite ! Outre la recrudescence impressionnante des abandons qui frappe de plein fouet les associations, de nombreux autres facteurs mettent en péril la santé financière de certaines de nos structures.

Des refuges saturés dès le début de l’été !

Déjà en juin 2022, les retours de nos associations membres étaient unanimes. « On est saturé », « on est complet », « nous sommes en saturation totale ». Un état des lieux déjà catastrophique, à l’orée des départs en vacances. Et encore plus cette année, nos associations membres doivent faire face à une augmentation importante des abandons et donc à l’engorgement de leur refuge.

S’ajoutant aux nombreuses prises en charge d’animaux arrivant par la fourrière, les demandes d’abandons volontaires explosent, elles aussi, et certains refuges ont dû mettre en place des listes d’attente pour contrôler le flux des nouveaux arrivants.

Il y a une liste d’attente pour les abandons. On ne peut malheureusement pas prendre tout le monde 

Chantal Terrasson, présidente de la SPA Sud Alpine (05)

Parallèlement, les associations enregistrent une baisse des adoptions, indispensables au bon fonctionnement du refuge et à la prise en charge de nouveaux pensionnaires dans le besoin. Une situation inédite qui laisse les équipes des associations dans l’incompréhension, malgré tous leurs efforts pour placer leurs protégés dans de nouvelles familles.

On essaye de maintenir le nombre d’adoption, mais c’est très dur. On a une baisse des adoptions. Le cumul des abandons et la baisse des adoptions forment un cocktail détonnant. 

Annie Benezech, directrice de la SPA Montpellier Méditerranée Métropole (34)

Aujourd’hui, ces phénomènes se généralisent et s’étendent désormais à de nombreux refuges partout en France.

Une saturation qui débouche sur des difficultés financières

Outre l’augmentation des abandons, le contexte économique et notamment la baisse du pouvoir d’achat, ont de graves conséquences sur certains foyers qui ne sont plus en mesure de prendre soin de leur animal. Ainsi, les équipes des refuges enregistrent une augmentation des prises en charge d’animaux nécessitant des soins particuliers, parfois très coûteux. Le montant des factures vétérinaires s’envole et le budget des associations est fortement impacté.

Durant les confinements, les gens ont pris des animaux par intérêt et à la veille des départs en vacances, ce sont les animaux à nouveau qui trinquent ! Il y a aussi et surtout l’impact de la diminution du pouvoir d’achat et cela nous inquiète tout particulièrement. On le voit, parmi les animaux abandonnés, beaucoup sont malades ce qui engendre des frais supplémentaires lors de leur prise en charge ! Pour le refuge aussi, les coûts augmentent, rien que pour l’alimentation, on constate une augmentation de 15 %.

Annie Benezech, directrice de la SPA Montpellier Méditerranée Métropole (34)

Les gens se séparent, ils déménagent… On commence à ressentir l’impact des crises économiques et on le voit dans le discours des personnes qui abandonnent leurs animaux. Pour elles, « C’est trop cher !»

Coralie Guerry, présidente du refuge de l’Angoumois (16)

Avec les départs en vacances, la fin du télétravail, la réouverture des frontières, ce sont des milliers d’animaux qui se retrouvent abandonnés : laissés dans les appartements, sur une aire d’autoroute, errants sur la voie publique ou déposés devant un refuge dans le meilleur des cas…

Des places d’accueil limitées…

Le même scénario se répète chaque année et pourtant, le nombre de place d’accueil des associations est limité. Les refuges tentent tant bien que mal de trouver des solutions pour tous les animaux, malgré le flux toujours plus important de prises en charge.  

Chiens pris en charge par la SPA d’Autun, refuge membre de Défense de l’Animal

On tente de s’organiser comme on peut. On a dû mettre des chiens dans les box réservés pour les pensions.

Chantal Béziat, présidente de l’association castraise pour la protection animale (81)

Même si les associations repoussent leurs limites et peuvent compter sur un réseau de bénévoles et de familles d’accueil pour sauver le plus d’animaux possible, la situation devient critique et inquiète leurs présidents et dirigeants qui tirent la sonnette d’alarme !

… avec l’arrivée des chatons !

Pour ne rien arranger, les chatons font leur arrivée dans les refuges. Non sevrés et livrés à eux-mêmes, ils représentent une lourde charge de travail pour les équipes des refuges, déjà surchargées de travail.

Il faut endiguer le fléau des animaux non stérilisés, c’est inconscient et dangereux de prendre ça à la légère.

Cécilia Fruleux, directrice de l’association Au service des animaux 06 – refuge de Grasse (06)

Pour rappel : un couple de chats non stérilisé peut engendrer plus de 20 000 descendants en seulement 4 ans !

Les refuges appellent à l’aide !

Vous l’aurez compris, cette année 2022 pousse les associations dans leurs retranchements. Elles ont besoin de votre soutien pour mener à bien leurs missions quotidiennes : sauver, soigner, aimer et replacer dans des familles les animaux abandonnés ou maltraités.

Les associations fonctionnent uniquement grâce à votre générosité, sans vous, elles ne peuvent pas exister et mener à bien leurs missions de protection animale !

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Stop abandons

L’abandon est un fléau dont sont victimes de trop nombreux animaux. Pour permettre aux refuges de les sauver, votre soutien est indispensable.

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