Sanctuaire de l’horreur d’Alès : une décision de justice en deça de la souffrance animale

Ce vendredi 27 juin 2025, le tribunal correctionnel d’Alès a rendu son délibéré dans l’affaire du prétendu “sanctuaire” signalé en décembre dernier par une personne sans domicile fixe, hébergée chez les propriétaires des animaux.
Sur place, des animaux censés être soignés et protégés ont été détenus dans des conditions indignes et dramatiques. Les animaux de ferme étaient mis à mort pour nourrir les chiens de la famille. Des chiens et des chats sont morts de faim dans des caisses de transport abandonnées dans le jardin. D’autres, blessés, ont été achevés à la barre de fer.
Une peine insignifiante face à un nouveau cas de maltraitance passive
La justice a tranché :
- La femme poursuivie a été condamnée à 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir détenu des animaux alors qu’elle était déjà sous le coup d’une interdiction.
- Les deux prévenus ont été condamnés à une peine d’amende pour défaut de soins, et les animaux ont été confisqués.
- Aucune peine de prison ferme, malgré la réalité des faits.
Cette peine insignifiante pose, une nouvelle fois, la question de la répression des maltraitances dites passives. La Confédération déplore que les plaintes pour maltraitance passive soient régulièrement classées et que les sanctions ne sont pas à la hauteur de la gravité des faits. Elle est donc décidée à s’engager dans différentes démarches en vue de sensibiliser les autorités judiciaires à la violence de ces défauts de soins.
Oui, il existe de la cruauté par défaut de soins, tout comme de l’abandon par défaut de soins, qui sont l’un et l’autre des délits. Il faut que ces classements sans suite et ces peines insignifiantes cessent.
La Confédération fait appel sur les dispositions civiles car, en plus, le tribunal n’a pas accordé le remboursement des frais de placement et des frais vétérinaires des animaux pris en charge.
Toute négligence doit être sanctionnée, tolérance zéro pour les défauts de soins.
Nous n’oublions pas les victimes
Sans l’intervention rapide de la gendarmerie de Saint-Ambroix, et sans le courage de la personne hébergée sur place, ces animaux seraient tous morts dans l’indifférence. Grâce à la solidarité des refuges membres de notre Confédération, les survivants sont aujourd’hui pris en charge et soignés.