Le calvaire d’un chat filmé et diffusé sur les réseaux

Il aurait pu mourir en silence, oublié au bord d’une route. Mais cette fois, l’horreur a été filmée, délibérément, puis diffusée sur les réseaux sociaux.
Un paisible village au cœur de la Lorraine a connu une scène d’une violence terrible. Un chat, visiblement blessé, tente de survivre au sol. Un jeune le frappe à coups de pieds alors que le pauvre animal agonise déjà. Le petit corps sans défense est projeté à plusieurs mètres, puis laissé là, inerte, sur la chaussée.
La scène ne s’arrête pas là. Ce même individu saisit le corps du chat et le déplace au milieu de la route. Quelques instants plus tard, une voiture passe. Elle roule sur lui. Le tout est filmé, sans trembler, par téléphone. Un autre individu, hilare, pointe la scène du doigt, comme s’il s’agissait d’un divertissement.
Un divertissement. Voilà ce qu’est devenu, pour certains, l’acte de tuer un animal.
La vidéo, depuis supprimée, a été diffusée sur les réseaux sociaux. C’est grâce à la vigilance d’utilisateurs choqués que nous avons pu recueillir les preuves. À l’image, on distingue au moins trois personnes. Personne n’intervient. Pire encore : ils regardent et rient.
Ces images sont insoutenables, elles racontent l’agonie. Elles révèlent l’inhumanité.
Défense de l’Animal dépose plainte
Devant la gravité des faits qui se sont produits fin avril 2025, la Confédération Nationale Défense de l’Animal a immédiatement déposé plainte auprès du procureur de la République de Bar-le-Duc pour actes de cruauté, complicité de cruauté, enregistrement et diffusion d’images violentes, comme le prévoit l’article 521-1 du Code pénal. Des circonstances aggravantes s’ajoutent : l’acte a été volontairement mis en scène, filmé, partagé.
La CNDA espère une réponse judiciaire ferme. Car aucune forme de violence, encore moins lorsqu’elle est exhibée fièrement, ne doit rester impunie.
Nous remercions toutes les personnes qui ont eu le courage de signaler cette vidéo. Merci à ceux qui refusent de détourner le regard. Grâce à vous, la justice peut désormais faire son travail.