À Chooz, 17 chiens martyrisés : la justice reconnaît les actes de cruauté

Ils vivaient dans la boue, dans un enclos jonché de verre. Souvenez-vous, à Chooz, dans les Ardennes, 17 chiens vivaient à l’abandon, sans soins et sans nourriture, au milieu de leurs propres déjections, dans des conditions d’une indignité sans nom. Plusieurs d’entre eux sont morts.
Le 14 mai 2025, le tribunal judiciaire de Charleville-Mézières a reconnu la gravité des faits : actes de cruauté, privation de soins, absence d’identification, détention de cadavres d’animaux… Une situation si alarmante que le Parquet de Charleville-Mézières a exigé un déferrement en urgence, redoutant que l’accusé prenne d’autres animaux entre temps.
Les chiens étaient détenus dans un enclos sans aucun abri, sans accès régulier à la nourriture ou à l’eau, et sans suivi vétérinaire. Certains étaient malades ou blessés, d’autres étaient déjà morts, leurs cadavres toujours sur place.
La justice a tranché
Le tribunal a prononcé :
- 4 mois d’emprisonnement avec sursis pour actes de cruauté
- Confiscation de tous les animaux survivants
- Interdiction définitive de détenir un animal
- 8 mois d’emprisonnement en cas de non-respect
- 600€ d’amende pour défaut de soins, de nourriture, d’identification et pour les conditions de détention
Unies pour ne rien laisser passer
Les associations parties civiles – la Confédération Nationale Défense de l’Animal, la SPA des Départements du Nord, la SPA de la Vallée de la Lys, la Sapa du Douaisis, le Conseil National de la Protection Animale (CNPA) et l’association LISA (Ligue dans l’Intérêt de la Société et de l’Animal) – ont obtenu la reconnaissance de leur préjudice. Une audience est prévue en novembre pour statuer sur les dommages et intérêts.
La CNDA tient à saluer la mobilisation exemplaire de ses associations membres et de ses partenaires engagés dans ce dossier, et remercie chaleureusement le parquet de Charleville-Mézières pour sa réactivité et son engagement, qui ont permis une comparution rapide et une réponse judiciaire ferme face à la gravité des faits.
Une fois de plus, nous condamnons fermement cette cruauté. Les animaux ne sont pas des objets que l’on maltraite et abandonne à un triste sort. Merci à la justice de faire respecter ces droits.