“Donné contre bons soins”, ce petit chien meurt après un long calvaire

La Confédération Nationale Défense de l’Animal intervient ce mercredi 11 juin aux côtés de la SPA de Bourgogne et de Franche-Comté (Refuge des Cailloux) dans un nouveau dossier d’une maltraitance sans nom.

Tyson, un American Bully, était né le 16 février 2022. Il a été cédé et recédé à de multiples reprises, changeant continuellement de propriétaires, dont le dernier lui aura coûté la vie. Le jeune couple – elle âgée de 24 ans, lui de 33 ans – a été d’une extrême violence avec le pauvre animal. Durant trois semaines, Tyson n’a pas été nourri. Privé de nourriture et d’eau, il cherchait à survivre en fouillant les poubelles. Une situation bien déplaisante pour les propriétaires qui n’hésitaient pas à le frapper violemment pour l’en empêcher. Le pauvre chien recevait constamment des coups, même lorsqu’il urinait et déféquait, faute d’être sorti. Ils allaient même jusqu’à le laisser régulièrement plusieurs jours seul dans l’appartement, sans visite ni soins.

Redonné contre bons soins sur Leboncoin, le pauvre Tyson a été découvert par son sauveteur, la peau sur les os, pesant seulement 11 kg, alors qu’un American Bully en bonne santé doit peser 30 kg. Monsieur l’a aussitôt transféré chez le vétérinaire, qui n’a pu que constater de nombreuses lésions compatibles avec des violences physiques répétées. Squelettique et sévèrement déshydraté, Tyson est finalement décédé le 25 mai 2025 à la clinique vétérinaire, malgré les soins prodigués.

La Confédération Nationale Défense de l’Animal a pris en charge l’intégralité des frais vétérinaires.

L’enquête a permis d’établir le parcours tragique de l’animal. La toute première propriétaire, qui l’avait acquis auprès d’un éleveur dérogataire, le décrivait comme un chien doux et protecteur avec les enfants. Elle l’avait restitué à l’éleveur en novembre 2024. Par la suite, l’animal a transité par plusieurs personnes, par le biais notamment de petites annonces, avant de finir dans le foyer de ses derniers tortionnaires.

La situation sociale des mis en cause est marquée par une précarité importante : l’homme a grandi dans un contexte de violence et de misère sociale, et était généralement sous l’emprise de l’alcool.

Face à cette extrême cruauté, le parquet a ordonné la comparution immédiate des prévenus devant le tribunal correctionnel de Dijon ce mercredi 11 juin à 13h30.

Décision de justice du 11 juin 2025

À l’issue de la comparution immédiate, le tribunal correctionnel a condamné les deux prévenus.

L’homme écope de 3 mois de prison aménagée ; la femme devra effectuer 105 heures de travail d’intérêt général sous contrôle du service pénitentiaire, avec une peine de 3 mois de prison en cas de non-exécution.

Le tribunal a prononcé à l’encontre des deux membres du couple une interdiction définitive de détenir un animal.